Exode 2:15

LE LIVRE D'EXODE
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Exode 2:15

[Transcription du Facebook Live]

Le pays de Madian

15 Le Pharaon apprit ce qui s’était passé et chercha à tuer Moïse. Mais Moïse prit la fuite loin du Pharaon et vint résider dans le pays de Madian. Il s’assit près d’un puits.

Quand quelqu’un s’appuie près d’un puits dans l’Ancien Testament c’est qu’il va bientôt se marier. C’est en tout cas ce que l’on observe à diverses reprises comme avec Jacob et Moïse.

16 Le sacrificateur de Madian [c’est Jétro, aussi appelé Reouel] avait sept filles. Elles vinrent puiser de l’eau et remplirent les auges pour faire boire le troupeau de leur père. 17 Mais les bergers arrivèrent et les chassèrent. Alors Moïse se leva, prit leur défense et fit boire leur troupeau. 18 Quand elles furent de retour auprès de Reouel leur père, il dit : Pourquoi revenez-vous si tôt aujourd’hui ? 19 Elles répondirent : Un Égyptien nous a délivrées de la main des bergers ; il nous a même puisé (de l’eau) et a fait boire le troupeau. 20 Il dit à ses filles : Où est-il ? Pourquoi donc avez-vous laissé cet homme ? Appelez-le, pour qu’il prenne quelque nourriture. 21 Moïse se décida à résider chez cet homme, qui donna sa fille Séphora à Moïse. 22 Elle accoucha d’un fils, auquel il donna le nom de Guerchôm, car, dit-il, je suis un immigrant dans un pays étranger.

Qui est ce sacrificateur de Madian ?

Il s’appelle Jétro ou Reouel et est descendant de Madian. On sait que Madian est un fils d’Abraham. On le voit dans Genèse 25 :1

1 Abraham prit encore une femme nommée Qetoura [après la mort de Sara]. 2 Elle lui donna des fils : Zimrân, Yoqchân, Medân, Madian, Yichbaq et Chouah.

On ne sait pas ce que les gens de Madian croyaient exactement, ce qu’ils avaient compris, mais le fait qu’ils avaient un sacrificateur veut dire qu’ils croyaient aux sacrifices et qu’ils avaient au moins la même foi que les descendants de Noé qui avaient la connaissance du déluge, la connaissance du Dieu Créateur, du besoin d’un sacrifice pour revenir à Dieu…

À ce propos on voit que plus tard, après la sortie d’Egypte, que Jétro reconnaît le Dieu d’Israël comme plus grand que tous les dieux.

Exode 18
1 Jéthro, sacrificateur de Madian beau-père de Moïse, apprit tout de ce que Dieu avait fait pour Moïse et pour Israël, son peuple : à savoir que l’Éternel avait fait sortir Israël d’Égypte. 2 Jéthro, beau-père de Moïse, prit Séphora, femme de Moïse, qu’il avait laissé partir, 3 ainsi que ses deux fils ; l’un se nommait Guerchôm, car il avait dit : Je suis un immigrant dans un pays étranger; 4 l’autre se nommait Éliézer, car il avait dit : Le Dieu de mon père (est venu) à mon secours et m’a délivré de l’épée du Pharaon. 5 Jéthro, beau-père de Moïse, avec les fils et la femme de Moïse, vint vers lui au désert où il campait, à la montagne de Dieu. (…) 10 Et Jéthro dit : Béni soit l’Éternel qui vous a délivrés de la main des Égyptiens et de la main du Pharaon, qui a délivré le peuple du pouvoir des Égyptiens ! 11 Je reconnais maintenant que l’Éternel est plus grand que tous les dieux et cela, alors qu’on agissait délibérément contre Israël. 12 Jéthro, beau-père de Moïse, prit un holocauste et des sacrifices (pour les offrir) à Dieu. Aaron et tous les anciens d’Israël vinrent participer au repas avec le beau-père de Moïse, en présence de Dieu.

Il y a une unité dans l’adoration et une reconnaissance du Dieu d’Israël. Il est cependant possible que les gens de Madian ne pratiquent pas la circoncision puisque celle-ci est donnée à Abraham à propos d’Isaac. Nous verrons au chapitre 4 pourquoi cette question est importante.

Le puits, une image de l’implantation d’église

16 Le sacrificateur de Madian avait sept filles. Elles vinrent puiser de l’eau et remplirent les auges pour faire boire le troupeau de leur père. 17 Mais les bergers arrivèrent et les chassèrent. Alors Moïse se leva, prit leur défense et fit boire leur troupeau.

Symboliquement le puits peut représenter plusieurs choses. C’est d’abord pour faire boire les troupeaux. Si on considère le troupeau comme une image de l’église, creuser un puits c’est ouvrir une église, c’est une image de l’implantation d’église pour nous aujourd’hui.
Il y a un esprit religieux qui cherche à s’accaparer la source et dire « c’est à nous, et pas aux autres » alors qu’en réalité cette source, c’est-à-dire l’Evangile, le message de Jésus-Christ, le salut en Jésus-Christ est pour tous. Une fois que le puits est creusé on a tendance à s’installer autour du puits à en faire notre source et à empêcher les gens qui ont besoin de boire de venir boire. C’est un esprit religieux, alors que Christ est mort pour tous.

Le vrai puits, la vraie source c’est Jésus

On retrouve une histoire de puits dans le nouveau testament quand Jésus est au bord du puits et que la femme samaritaine vient pour puiser au puits et qu’elle est étonnée de voir un juif au bord du puits dans Jean 4. C’est intéressant parce qu’il est dit que c’était le puits de Jacob et que les samaritains avaient un esprit religieux et s’étaient comme accaparés ce puits en disant « c’est le notre, Jacob est notre père ». En effet ils descendaient à la fois des irakiens et des israélites d’après ce qu’on peut lire dans les livres des Chroniques et des Rois. Mais Jésus qui était en quelque sorte le vrai héritier, au lieu de s’imposer et de s’approprier le puits, passe par un autre chemin pour trouver le cœur de cette femme et pour l’amener vraiment au salut et lui faire comprendre que la vraie source de la vie c’est lui-même, Jésus.
On a donc nos puits, nos traditions, nos églises, nos manières de faire, mais le vrai puits, la vraie source c’est Jésus. On doit revenir à l’Evangile simple.

Derrière l’immigration il y a un plan de Dieu

22 Elle accoucha d’un fils, auquel il donna le nom de Guerchôm, car, dit-il, je suis un immigrant dans un pays étranger.

Guershom : immigrant dans un pays étranger de guer immigrant et shom, là-bas
C’est intéressant d’étudier le mot immigrant dans l’ancien testament. Abraham était un immigrant en Canaan. Dans la descendance d’Abraham il y a beaucoup de migration et cela continue encore aujourd’hui. Au travers de l’immigration il y a souvent un plan de Dieu. Derrière l’immigration qu’on observe aujourd’hui il y a un plan de Dieu, c’est le plan de salut de Dieu. C’est un enseignement à approfondir.

Dieu agit toujours au travers de la prière

23 Longtemps après, le roi d’Égypte mourut, et les Israélites gémissaient encore sous la servitude et poussaient des cris. Leur appel du sein de la servitude monta jusqu’à Dieu. 24 Dieu entendit leurs soupirs. Dieu se souvint de son alliance avec Abraham, Isaac et Jacob. 25 Dieu regarda les Israélites et Dieu prit conscience de (leur situation).

Moïse est resté 40 ans dans le pays de Madian à être berger, avec sa femme et ses 2 fils. Le moment arrive où Dieu décide d’intervenir pour sauver le peuple d’Israël et le faire sortir d’Egypte.

« Leur appel du sein de la servitude monta jusqu’à Dieu. » Dieu agit toujours au travers de la prière. C’est lui qui nous donne le cœur de prier, Dieu entend les prières, il entend les cris, et il intervient à cause de la prière. Yonggi Cho disait « le secret du réveil ce n’est pas les cellules, c’est la prière. » Les cellules de maison, les groupes de maison, c’est un moyen de garder le réveil, de garder la moisson, mais le secret du réveil c’est la prière.

On relève les termes « cris », « appels », « soupirs » qui sont liés à la souffrance. Dans romain 8 on lit

Romain 8
26 De même aussi l’Esprit vient au secours de notre faiblesse, car nous ne savons pas ce qu’il convient de demander dans nos prières. Mais l’Esprit lui-même intercède par des soupirs inexprimables; 27 et celui qui sonde les cœurs connaît quelle est l’intention de l’Esprit : c’est selon Dieu qu’il intercède en faveur des saints.

Il y a un soupir de l’Esprit, il y a une prière inspirée de l’Esprit. Il y a une intercession, il y a une prière qui est entendue par Dieu et qui fait que Dieu va intervenir, que son bras va bouger.

Dieu est un Dieu d’alliance

« Dieu se souvint de son alliance avec Abraham, Isaac et Jacob. » La base qui fait que Dieu répond à la prière, c’est le fait que Dieu se souvient. Le mot « se souvenir » revient entre 70 et 80 fois dans l’Ancien Testament. Vous remarquerez que lors de son intercession plus tard dans l’Exode, Moïse dit à Dieu « Souviens-toi de ton alliance ».

Exode 32
13 Souviens-toi d’Abraham, d’Isaac et d’Israël, tes serviteurs, auxquels tu as dit, en faisant un serment par toi-même : Je multiplierai votre descendance (…)

Dans cet épisode Dieu disait à Moïse qu’il allait exterminer le peuple et Moïse lui dit « tu ne peux pas faire ça parce que tu dois te souvenir de ta promesse, de ton alliance ».

Ce qui est caractéristique de la Bible et du christianisme c’est qu’on est un peuple de l’alliance, que Dieu est un Dieu d’alliance, de promesse. Dans l’islam, le Dieu est un Dieu qui est arbitraire. Ce n’est pas le même Dieu que le Dieu de la Bible. Il n’y a pas la notion d’alliance, de fidélité et de souvenir dans l’islam.

Dieu applique son cœur à leur situation

25 Dieu regarda les Israélites et Dieu prit conscience de (leur situation).

Littéralement le texte dit que Dieu « connu » leur situation. Le mot « connaître » revient presque 1000 fois dans l’Ancien Testament. On peut le comprendre comme « Dieu applique son cœur, Il n’a pas fermé ses yeux, Il n’a pas fermé ses oreilles ». Cela vient d’un commentaire rabbinique. Quand vous voyez quelque chose, vous pouvez le voir de différentes manières. Il y a une manière de fermer son cœur. Rappelez-vous l’histoire du bon samaritain. Le lévite et le sacrificateur voient la situation mais ils passent leur chemin, tandis que le samaritain s’arrête. Les 3 ont vu la situation, 2 on fermé leurs yeux, un a appliqué son cœur et a agit.

La vraie compassion telle qu’elle est décrite ici, c’est de ne pas se détourner, de ne pas fermer les yeux, de ne pas être indifférent, d’appliquer son cœur et de dire « je vais faire quelque chose ».

Lorsque Dieu touche notre cœur, on doit se repentir à ce moment là. On a vu certaines personnes, des gens autour de nous, même des membres de notre famille, et on les a toujours considérés un peu comme des objets ou comme des meubles, ou comme des commodités, des gens bien pratiques, ils nous servent bien mais on ne les voit que comme ça. Dieu lui les voit différemment. Les israélites étaient esclaves donc ils étaient utiles à pharaon. Quand pharaon regardait les israélites, il voyait des gens utiles pour construire ses villes. Il faut que notre regard change. Tant que Dieu n’a pas touché notre cœur, tant qu’on ne s’est pas repenti, on restera dur.

Le buisson ardent

Exode 3
1 Moïse faisait paître le troupeau de Jéthro, son beau-père, sacrificateur de Madian ; il mena le troupeau au-delà du désert et se rendit à la montagne de Dieu, à Horeb. 2 L’Ange de l’Éternel lui apparut dans une flamme de feu, au milieu d’un buisson. (Moïse) regarda, et voici que le buisson était tout en feu, mais que le buisson ne se consumait point. 3 Moïse dit : Je vais faire un détour pour voir quel est ce spectacle extraordinaire, et pourquoi le buisson ne brûle pas. 4 L’Éternel vit qu’il faisait un détour pour voir ; et Dieu l’appela de l’intérieur du buisson et dit : Moïse ! Moïse ! Il répondit : Me voici ! 5 (Dieu) dit : N’approche pas d’ici, ôte tes sandales de tes pieds, car l’endroit sur lequel tu te tiens est une terre sainte. 6 Et il ajouta : C’est moi le Dieu de ton père, le Dieu d’Abraham, le Dieu d’Isaac et le Dieu de Jacob. Moïse se cacha le visage, car il craignait de diriger ses regards vers Dieu. 7 L’Éternel dit : J’ai bien vu la misère de mon peuple qui est en Égypte, et j’ai entendu son cri à cause de ses oppresseurs, car je connais ses douleurs. 8 Je suis descendu pour le délivrer de la main des Égyptiens et pour le faire monter de ce pays dans un bon et vaste pays, dans un pays découlant de lait et de miel, dans la région (où habitent) les Cananéens, les Hittites, les Amoréens, les Phéréziens, les Héviens et les Yebousiens. 9 Maintenant le cri des Israélites est venu jusqu’à moi, et j’ai vu l’oppression que leur font subir les Égyptiens. 10 Maintenant, va, je t’envoie vers le Pharaon ; fais sortir d’Égypte mon peuple, les Israélites.

Moïse est donc berger. Il se rend à la montagne de Dieu à Horeb qui est en fait devenue la montagne de Dieu à cause du buisson ardent. C’est un par anticipation qu’il est déjà parlé de la montagne de Dieu, à moins qu’il y ait déjà eu une tradition autour de cette montagne mais on n’a pas d’indice par rapport à ça. « L’Ange de l’Éternel lui apparut dans une flamme de feu, au milieu d’un buisson ». Ce n’est pas la première fois que l’ange de l’Eternel se mélange avec une flamme, c’est le cas pour l’histoire de Gédéon. Il est dit aussi que les anges sont comme des flammes de feu dans l’épitre aux Hébreux. Cela fait partie de la manière dont Dieu se révèle. Maintenant on sait que l’ange de l’Eternel ici est plus qu’un ange quelconque, mais c’est probablement une préfiguration de Jésus-Christ, c’est le même ange qui avait parlé avec Abraham par exemple.

« Viens, n’approche pas », ou comment prêcher un Evangile entier

Moïse est intrigué par le buisson qui est en feu mais ne se consume pas. Il fait un détour pour regarder. Puis « L’Eternel vit qu’il faisait un détour pour voir et l’appela ». Est-ce donc l’ange de l’Eternel ou l’Eternel ? Cette ambiguïté là on la comprend quand on parle de la trinité dans l’Ancien Testament où Jésus est à la fois Dieu et Fils de Dieu.

Moïse veut s’approcher, il est intéressé, Dieu veut attirer le regard de Moïse, et au moment où Moïse s’approche et dit « Me voici », Dieu lui dit « Eloigne-toi ». Pourquoi ? Parce que Dieu est saint. À la fois Dieu aimerait être en communion avec nous et nous on aimerait être en communion avec Dieu, et en même temps c’est impossible à cause de notre péché. Dieu avait justement prévu le tabernacle pour qu’Il puisse habiter au milieu de son peuple sans détruire son peuple à cause de sa sainteté. C’est tout le thème de l’exode en réalité parce que dans l’Exode il est beaucoup parlé du tabernacle. Quand Il dit « n’approche pas d’ici, ôte les souliers de tes pieds » c’est pour dire « j’aimerais être en communion avec toi et avec ton peuple, mais ce n’est pas possible dans votre état de péché, et si on ne pose pas des règles, s’il n’y a pas ce tabernacle, ça ne marchera pas. »

En même temps l’Evangile qu’on prêche, on le prêche à moitié, c’est-à-dire qu’on dit aux gens « le chemin est ouvert, Dieu vous a pardonné, demande à Jésus d’entrer dans ton cœur, tout est bon », mais on ne parle pas de repentance, on ne parle pas de péché. Le fait que le chemin a été ouvert par Jésus-Christ, le fait que Dieu a pourvu au sacrifice ne signifie pas que la repentance n’existe plus ou que le péché n’existe plus. Le péché est toujours le péché et la repentance est toujours nécessaire. La différence est qu’on pourrait se repentir sans obtenir le pardon si Dieu n’avait pas pourvu au sacrifice, mais parce qu’il a pourvu au sacrifice, quand on se repend de nos péchés, alors le chemin est ouvert pour nous. Si donc nous prêchons un Evangile tronqué, alors il n’y aura plus la notion de repentance et on fait croire aux gens que c’est comme si Dieu fermait les yeux sur le péché. Or l’Evangile ce n’est pas Dieu qui ferme les yeux sur le péché. L’Evangile c’est Dieu qui pourvoit au sacrifice.

C’est intéressant de voir que Billy Graham (qui est mort il y a 15 jours [le 21 février 2018] a prêché un seul message toute sa vie. Il n’a jamais changé de message. Le dernier message qu’on a de lui, quand il avait 95 ans, et qu’on a mis sous forme de vidéo, il a juste la force de résumer le message qu’il a prêché toute sa vie. Il parle de péché, il parle de ce que ça a coûté à Jésus de mourir sur la croix pour notre péché, et il parle du fait que Dieu peut transformer une vie complètement. Aujourd’hui on parle de la grâce mais on ne parle plus du péché. Il y a donc un problème. Parce qu’on ne prêche plus le vrai Evangile, on arrive aussi à un paradoxe. C’est-à-dire qu’on parle beaucoup d’onction. Il y a une bonne louange, il y a une atmosphère de guérison, il y a quelque chose qui fait pleurer les gens. Votre cœur est attendri, la musique vous transporte, et on dit « il y a la présence de Dieu ». Le problème c’est qu’il n’y a pas de repentance. Il n’y a pas cette phrase « n’approche pas d’ici, ôte les souliers de tes pieds ». Rappelez-vous quand Pierre est dans la barque avec Jésus, il y a la pêche miraculeuse. Tout à coup Pierre se prosterne et dit « Eloigne-toi de moi car je suis un homme pécheur ». Là il y avait la présence de Dieu. Quand il y a la présence de Dieu il y a la crainte de Dieu. Je pose donc la question : quand nous disons aujourd’hui « il y a la présence de Dieu », est-ce qu’on ne parle pas un petit peu vite ? Est-ce que c’est la vraie présence de Dieu ? Ou bien est-ce un état psychique collectif qui ressemble à la présence de Dieu ? Ou qui ressemble à l’idée qu’on se fait de la présence de Dieu. Je pose la question.

Ici on ne fait pas de petits plans

8 Je suis descendu pour le délivrer de la main des Égyptiens et pour le faire monter de ce pays dans un bon et vaste pays, dans un pays découlant de lait et de miel, dans la région (où habitent) les Cananéens, les Hittites, les Amoréens, les Phéréziens, les Héviens et les Yebousiens.

« Un bon et vaste pays » Cela montre que Dieu dans son plan veut l’abondance, la grandeur, le plan de Dieu n’est pas étriqué pour nous. Si la terre d’Israël aujourd’hui est petite, ce n’est pas tel que Dieu la voulait au départ. Si vous étudier les frontières telles qu’elles sont promises dans le livre de Josué, c’était beaucoup plus grand. Au départ Dieu veut de l’espace. Il veut nous donner non seulement quelque chose de bon mais aussi de spacieux, de grand. On doit s’attendre à cela de la part de Dieu. Dans le bureau d’Oral Roberts il y avait une plaque qui disait « Ici on ne fait pas de petits plans ». C’est important de se rappeler que les plans de Dieu sont de grands plans.

« On va le faire ensemble »

9 Maintenant le cri des Israélites est venu jusqu’à moi, et j’ai vu l’oppression que leur font subir les Égyptiens. 10 Maintenant, va, je t’envoie vers le Pharaon ; fais sortir d’Égypte mon peuple, les Israélites. 11 Moïse dit à Dieu : Qui suis-je, pour aller vers le Pharaon et pour faire sortir d’Égypte les Israélites ?

Mettez-vous à la place de Moïse. Dieu lui dit « je suis descendu, je vais intervenir, j’ai compris la situation, je ne me détourne pas de la situation, je m’en occupe ». Conclusion au verset 10 « Maintenant, va, je t’envoie ; fait sortir mon peuple d’Egypte ». Là Moïse, ses bras lui tombent. « Tu me demande à moi de faire sortir Israël d’Egypte ? ». Je comprends très bien Moïse. On a cette idée que c’est Dieu qui va tout faire. Quand on prie « Seigneur intervient, Seigneur fait ceci, Seigneur fait cela, fait que, fait que… » Dieu nous répond « Vas-y, fais-le » et là on ne comprend plus, on est choqué. On dit « Seigneur c’est toi qui est Dieu c’est toi qui agit, moi je ne peut rien faire ». Dieu nous choque. Il y a quelque chose qu’on n’a pas compris. On prie pour le réveil. En fait ce qu’on veut dire c’est « Dieu tu fais tout et nous on va te regarder faire et on se réjouit de ce que tu agisses mais on ne va pas se mouiller ». Dieu ne fait pas les choses comme ça, jamais. Il dit à Moïse « Fais sortir mon peuple. »

12 Dieu dit : Je suis avec toi ; et voici quel sera pour toi le signe que c’est moi qui t’envoie : quand tu auras fait sortir d’Égypte le peuple, vous rendrez un culte à Dieu sur cette montagne.

La réponse c’est pas « je vais tout faire à ta place », c’est pas « c’est toi qui va tout faire », c’est « on va le faire ensemble, je suis avec toi ».

Dieu ne veut pas seulement nous faire sortir de nos problèmes, Dieu veut nous faire entrer dans sa présence.

« Quand tu auras fait sortir d’Égypte le peuple, vous rendrez un culte à Dieu sur cette montagne. » Le but n’est pas juste de faire sortir le peuple d’Egypte, Dieu veut amener tout le peuple vers ce même buisson, vers cette même expérience, vers ce même feu. Dieu avait pour but de donner la loi à son peuple, Dieu avait pour but d’être en communion avec son peuple. Dieu ne veut pas seulement nous faire sortir de nos problèmes, Dieu veut nous faire entrer dans sa présence. Dieu fait entrer Moïse, et nous fait entrer, dans sa mission.

Apprendre à marcher avec Celui qui est

13 Moïse dit à Dieu : J’irai donc vers les Israélites et je leur dirai : le Dieu de vos pères m’a envoyé vers vous. Mais, s’ils me demandent quel est son nom, que leur répondrai-je ? 14 Dieu dit à Moïse : Je suis celui qui suis. Et il ajouta : c’est ainsi que tu répondras aux Israélites : (Celui qui s’appelle) “Je suis” m’a envoyé vers vous. 15 Dieu dit encore à Moïse : Tu parleras ainsi aux Israélites : l’Éternel, le Dieu de vos pères, le Dieu d’Abraham, le Dieu d’Isaac et le Dieu de Jacob m’a envoyé vers vous. Voilà mon nom pour l’éternité, voilà comment je veux être invoqué de générations en générations.

« Je suis celui suis » peut aussi se traduire par « Je serai celui qui seras » ou encore « je serai pour vous ce que vous aurez besoin que je sois au moment voulu », « Je suis tout, tout ce que vous avez besoin, c’est moi qui vous l’apporte ». Dans l’ancien testament on retrouve de nombreux noms pour Dieu : celui qui vous guérit, votre justice, celui qui vous voit, votre berger… tout cela revient au Je suis. Je suis avec vous, je serai avec vous. La foi c’est de croire que Dieu est avec moi, qu’il sera avec moi, qu’il ne change pas, que sa promesse est sûre et qu’il ne va pas m’abandonner en cours de route. C’est la plus grande promesse de Dieu, c’est qu’Il est avec nous.

Le mot « Eternel » dans notre traduction issue de la Second est une traduction limitée. En hébreux c’est Yawhé le tétragramme, c’est ce mot qui veut dire « j’étais », « je suis », « je serai », le verbe être, c’est le nom que Dieu se donne ici et c’est comme ça qu’Il veut être invoqué. Par respect du nom de Dieu, à cause du commandement qui dit « vous ne prendrez pas mon nom en vain », et par principe de précaution, les juifs ne l’utilise jamais et disent « Seigneur » à la place. Certaines traduction disent « SEIGNEUR » à la place du nom saint de Dieu qui est traduit ici par l’Eternel.

C’est une révélation que Dieu donne à Moïse qui est extraordinaire. Ça veut dire que « Je suis un Dieu d’alliance, je vais intervenir, je me souviens, je vois, je comprends, j’applique mon cœur à votre situation, je vais faire quelque chose, je serai là, je vais vous délivrer. Je ne suis pas un Dieu absent, un Dieu théorique, un Dieu qu’on prie et rien ne se passe. J’entends la prière, je réponds à la prière, j’exauce vos prières. Je viens, j’interviens. Je serai là et quand je serai là je répond exactement à votre besoin.»

L’Egypte, en dépit des souffrances, était une sécurité. Les hébreux avaient à manger à satiété, il y avait un contrat : vous êtes esclaves, vous n’avez pas de repos, vous êtes oppressés, mais par contre on vous promet la nourriture. Dieu disait en somme « je vous sors de ce contrat de l’esclavage et à partir de maintenant vous ne dépendrez plus de pharaon, vous dépendrez de moi, vous marcherez par la foi, vous vivrez par la foi. Le juste vivra par la foi ». Concrètement on sort de l’Egypte, on arrive dans un désert où il n’y pas d’eau, rien à manger. Comment est-ce que l’on va faire ? Les hébreux crient à Dieu, ils murmurent, et à chaque fois, Dieu intervient. Il y a les cailles, la manne, le rocher duquel sort de l’eau et Dieu est en train de leu apprendre qu’Il est « Je suis ». Ils apprennent à marcher par la foi.

La vie de disciple, la vie chrétienne c’est ça, de ne pas dépendre de l’Egypte, d’apprendre à dépendre de Dieu. Ce n’est pas d’avoir une foi juste théorique, c’est de savoir que Dieu est là et qu’Il va répondre dans les domaines matériel, spirituel, des relations, pour le vêtement, le manger le boire. Dieu est là, il nous répond et voit chacun de nos besoins. Ça c’est extraordinaire. Le livre de l’Exode c’est tout ça. C’est ce chemin de sortie, pas seulement pour quitter la souffrance, mais pour marcher avec Dieu, pour apprendre à marcher avec Lui.

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