Exode 10

LE LIVRE D'EXODE
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Exode 10

[Transcription du Facebook Live]

L’orgueil de Pharaon

1 L’Éternel dit à Moïse : Va vers le Pharaon, car c’est moi qui ai endurci son cœur et le cœur de ses serviteurs, pour faire éclater mes signes au milieu d’eux. 2 C’est aussi pour que tu racontes à ton fils et au fils de ton fils comment j’ai traité les Égyptiens, et quels signes j’ai fait apparaître chez eux. Et vous reconnaîtrez que je suis l’Éternel. 3 Moïse et Aaron allèrent vers le Pharaon et lui dirent : Ainsi parle l’Éternel, le Dieu des Hébreux : Jusqu’à quand refuseras-tu de t’humilier devant moi ? Laisse partir mon peuple, afin qu’il me serve.

Le langage change entre la première fois que Moïse s’adresse au Pharaon et cette 8ème plaie. « Jusqu’à quand refuseras-tu de t’humilier devant moi ? » Le mécanisme de l’endurcissement c’est celui de l’orgueil. Quelqu’un qui s’humilie accepte le changement et accepte d’obéir.

4 Car si tu refuses de laisser partir mon peuple, demain je ferai venir des sauterelles sur ton territoire. 5 Elles couvriront la surface de la terre, et l’on ne pourra plus voir la terre ; elles dévoreront le reste de ce qui subsiste, ce que vous a laissé la grêle ; elles dévoreront tous les arbres qui poussent pour vous dans la campagne; 6 elles rempliront tes maisons, les maisons de tous tes serviteurs et les maisons de tous les Égyptiens. Tes pères et les pères de tes pères n’auront rien vu de pareil depuis qu’ils ont existé sur ce territoire jusqu’à ce jour. (Moïse) se retira et sortit de chez le Pharaon. 7 Les serviteurs du Pharaon lui dirent : Jusqu’à quand cet homme sera-t-il pour nous un piège ? Laisse partir ces gens, et qu’ils servent l’Éternel, leur Dieu. Ne reconnais-tu pas encore que l’Égypte périt ?

Ce qui est particulier dans cette plaie, dans cette étape du jugement, c’est que les serviteurs du pharaon eux-mêmes essayent de convaincre le pharaon de céder. Eux ont compris mais le pharaon ne veut pas comprendre, c’est l’orgueil qui le tient.

Dans le plan de Dieu les enfants sont extrêmement importants

8 On fit revenir Moïse et Aaron vers le Pharaon : Allez, leur dit-il, servez l’Éternel, votre Dieu. Quels sont ceux qui iront ? 9 Moïse répondit : Nous irons avec nos jeunes gens et nos vieillards, nous irons avec nos fils et nos filles, avec notre petit et notre gros bétail ; car c’est pour nous une fête de l’Éternel. 10 (Le Pharaon) leur dit : Que l’Éternel soit donc avec vous, car je vais vous laisser partir, vous et vos enfants ! Prenez garde, vous allez au devant d’un malheur ! 11 Mais non, pas cela ! Allez, vous les hommes, et servez l’Éternel, car c’est là ce que vous aviez demandé ; et on les chassa de la présence du Pharaon.

Le Pharaon tergiverse, « Allez, non, n’allez pas, seulement les hommes ». Moïse ne cède pas, tout le monde doit partir, hommes, femmes, vieillards, enfants… Dieu s’intéresse à tout le monde. Nous devons nous-même avoir une vision pour toutes les générations et voir entre autre l’importance des enfants.

Evidemment le pharaon veut retenir les femmes et les enfants  parce qu’il ne veut pas que les hébreux partent définitivement. Dieu lui ne veut pas sauver que les adultes, il veut sauver tous ceux qui sont là, toute la famille, toutes les générations ensemble. Il est important pour nous, dans notre travail pour l’Evangile ne pas accepter cette négociation du diable.

Dans l’histoire de France, à l’époque de la persécution du protestantisme il y avait des enlèvements d’enfants. C’est un type de persécution qui se répète encore aujourd’hui dans le monde. L’ennemi veut prendre nos enfants. Il ne veut pas que nos enfants connaissent le Seigneur. Il ne veut pas que nos enfants entrent dans le salut. Dans les écoles publiques ou sous contrat on n’enseigne pas les miracles de Dieu aux enfants, on leur enseigne l’incrédulité. Il y a un enjeu spirituel par rapport aux enfants. Il y a aussi un enjeu spirituel pour les personnes âgées qui sont mis à l’écart dans notre société. Il y a un enjeu spirituel par rapport à une couche de la population qui est plus vulnérable et fragile. Le diable veut se saisir de cette couche de la population. Moïse mène un énorme combat spirituel dans ce passage. Nous devons aussi mener ce combat spirituel pour nos enfants, pour nos personnes âgées, pour les enfants et les personnes âgées dans le pays, pour que le plus grand nombre soit sauvé et puisse sortir de la perdition.

À l’époque de la persécution du protestantisme, les enfants étaient emmenés dans des couvents et étaient rééduqué pour être catholique. Au moment de la révocation de l’édit de Nantes [en 1685] on disait aux pasteurs qu’ils pouvaient se réfugier en Suisse. Cette révocation de l’édit de Nantes était une sorte de subterfuge. Henri VI l’avait créé [en 1598] pour assurer une forme de protection aux protestants de manière irrévocable. Louis XIV avait pour stratégie d’étouffer les protestants au niveau administratif, de les diviser, de leur enlever leurs places fortes pour qu’ils ne puissent plus se défendre de manière armée. Avec des tracasseries administratives on va petit à petit démolir leurs temples et on va leur faire peur avec les dragonnades. Les dragons du roi étaient les soldats du roi qui entraient dans les maisons et pillaient, violaient. Les protestants abjuraient leur foi par millier pour ne pas souffrir cette persécution. Au bout d’un moment, ils ont dit « Il n’y a plus de protestants en France ». Il y en avait encore bien sûr qui s’étaient enfuis dans les campagnes ou qui se cachaient. S’il n’y a plus de protestants l’édit de Nantes n’a plus lieu d’être. L’édit de Nantes a donc été révoqué sous prétexte qu’il n’y avait plus de protestant. Les pasteurs, n’ayant plus d’église au sens de bâtiments, on leur dit: “Soit vous abjurer votre foi, soit on vous laisse partir mais vos enfants doivent rester”. Vous imaginer le dilemme de ces familles. Il y a un tableau exceptionnel au musée du désert sur lequel on voit des femmes qui doivent quitter la France pour sauver leur vie et qui sont séparées de leurs enfants dans les pleurs et dans les cris. Ils savent que les enfants seront élevés dans le catholicisme. La différence entre le catholicisme et le protestantisme était à l’époque beaucoup plus marquée qu’aujourd’hui. C’était une négation de tout le message du salut et de la justification par la foi.

L’ennemi négocie par rapport aux enfants. « Vous pouvez partir, mais vos enfants restent ». C’est exactement ce qu’il s’est passé au moment de la révocation de l’édit de Nantes pour ces pasteurs. Certains sont morts, très peu, certains ont fui, beaucoup plus rares ceux qui ont abjuré leur foi, mais le peuple protestant s’est trouvé sans pasteur. Ce fut le temps des prédicants, qui spontanément se mettaient à prêcher et recevaient souvent un don pour la prédication. Ensuite il y a eu le prophétisme. Il y a eu un réveil très fort à partir de 1701, des enfants dans leur berceau prophétisaient puisque les prédicants avaient été massacrés. Les enfants se sont mis à prêcher. Des enfants de 5 ans prêchaient dans les assemblées, se cachaient dans les bois ou dans les granges. Ces petits prophètes ont eux aussi été poursuivis. C’est là qu’ils prirent les armes parce qu’ils manquaient vraiment d’enseignement. Les mamans enseignaient la Bible à la maison mais ils manquaient de bases bibliques. Le mouvement a finalement tourné un peu court.

Ce qui est intéressant, c’est le poids des enfants ; Dans le plan de Dieu les enfants sont extrêmement importants. Pensez à Moise, le grand libérateur, qui aurait dû être tué comme bébé de par la loi du pharaon de l’époque. Il a été épargné miraculeusement par la fille du pharaon. Il a pu être allaité par sa propre mère grâce à la sœur de Moise. La stratégie de Dieu passait par un enfant. La stratégie de Dieu passait aussi par la naissance de Jésus. Il y a eu le massacre des enfants de Bethléem mais Jésus a également été épargné. La stratégie de Dieu passe par les enfants. Dieu mise sur les enfants beaucoup plus que nous.

Psaume 8
2 Eternel, notre Seigneur, que ton nom est magnifique sur toute la terre ! Ta majesté domine le ciel. 3 Par la bouche des enfants et des nourrissons, tu as fondé ta gloire pour confondre tes adversaires, pour réduire au silence l’ennemi, l’homme avide de vengeance.

Si on néglige les vieillards, on oublie les miracles du passé

Ils sont la mémoire d’un peuple. Si on néglige les vieillards, on oublie les miracles du passé. L’ennemi aimerait qu’on gomme les vieillards et les enfants mais Dieu veut que tout le monde soit sur le terrain de l’évangélisation et de la transmission. Il y a toujours cette relation entre les vieillards et les enfants, dans toutes les familles. Les vieillards sont attendris par les enfants et il y a une transmission qui se fait presque naturellement. C’est comme si les enfants sont plus sensibles aux personnes âgées, les adultes étant trop préoccupés par les soucis de la vie. Dans cette connivence entre les vieillards et les enfants, quelque chose est transmis.

Avec mes frères et sœurs nous avions énormément d’affection pour ma grand-mère. Etant née à la fin du 19ème siècle, elle représentait une génération, spirituellement aussi. J’ai ce souvenir de ma grand mère qui me disait « alors qu’est-ce que tu as fait aujourd’hui ? », je lui disais « eh ben… » « Non, on ne dit pas eh ben, on dit eh bien ». Ces personnes âgées vous mettent les points sur les i et vous transmettent quelque chose en termes de droiture, d’éducation.

Il y a beaucoup de choses à mettre en place dans nos vies d’église, mais aussi dans notre société, pour retrouver cette dynamique intergénérationnelle.

Les enfants posent tout le temps des questions. Cela fatigue les parents qui ont la charge du travail et de la vie courante. Les vieillards, eux, ne demandent que ça! Les vieillards s’ennuient, ils sont là et n’ont personne à qui parler. Si vous mettez une personne âgée que personne n’a envie d’écouter avec des enfants qui ont tellement de questions à poser, c’est le bon choix.

Les sauterelles et les ténèbres palpables

12 L’Éternel dit à Moïse : Étends ta main sur le pays d’Égypte pour (faire venir) les sauterelles et qu’elles montent sur le pays d’Égypte ; qu’elles dévorent toute l’herbe de la terre, tout ce que la grêle a laissé. 13 Moïse étendit son bâton sur le pays d’Égypte ; et l’Éternel fit souffler un vent d’est sur le pays toute cette journée et toute la nuit. Au matin, le vent d’est avait amené les sauterelles. 14 Les sauterelles montèrent sur tout le pays d’Égypte et se posèrent dans tout le territoire de l’Égypte ; c’était si grave qu’auparavant il n’y avait jamais eu tant de sauterelles et qu’il n’y en aura jamais plus autant par la suite. 15 Elles couvrirent la surface de toute la terre, et la terre fut obscurcie ; elles dévorèrent toute l’herbe de la terre et tout le fruit des arbres, tout ce qui était resté après la grêle ; et il ne resta aucune verdure aux arbres ni à l’herbe des champs, dans tout le pays d’Égypte. 16 Le Pharaon se hâta d’appeler Moïse et Aaron. Il dit : J’ai péché contre l’Éternel, votre Dieu, et contre vous. 17 Mais pardonne mon péché pour cette fois seulement ; intercédez auprès de l’Éternel, votre Dieu, afin qu’au moins il écarte de moi cette plaie mortelle. 18 Moïse sortit de chez le Pharaon et il intercéda auprès de l’Éternel. 19 L’Éternel fit souffler un vent d’ouest très fort qui emporta les sauterelles et les précipita dans la mer des Joncs ; il ne resta pas une seule sauterelle dans tout le territoire de l’Égypte. 20 L’Éternel endurcit le cœur du Pharaon, et le Pharaon ne laissa point partir les Israélites.

Ici on voit le vent de Dieu qui intervient. On verra que le souffle de Dieu intervient aussi lors de la traversée de la mer des Jonc, aussi appelée la mer Rouge. C’est une image de la puissance du Saint-Esprit. C’est aussi le vent qui a amenée les cailles dans le camp, plus tard lorsque le peuple d’Israël est dans le désert. On arrive à la 9ème plaie au verset 21.

21 L’Éternel dit à Moïse : Étends ta main vers le ciel, et qu’il y ait des ténèbres sur le pays d’Égypte, des ténèbres palpables. 22 Moïse étendit sa main vers le ciel ; et il y eut d’épaisses ténèbres dans tout le pays d’Égypte, pendant trois jours. 23 On ne se voyait pas l’un l’autre, et personne ne se leva de sa place pendant trois jours. Mais tous les Israélites avaient de la lumière là où ils habitaient.

Ceux qui ont vu l’enfer décrivent des ténèbres palpables. Exactement cela. Des gens on vu l’enfer. Ils disent que c’est terriblement angoissant. Dans notre expérience même lorsqu’il fait nuit il y a toujours une forme de lueur ou de lumière… Pour les égyptiens c’est une épreuve plutôt psychologique, ils n’ont pas de perte, à part 3 jours de travail. C’est une image de la perdition éternelle. Jésus parle des « ténèbres du dehors ». Oui il y a des ténèbres relatives dans notre vie, mais là ce sont des ténèbres épaisses dans lesquelles il n’y a aucun espoir.

24 Le Pharaon appela Moïse et dit : Allez, servez l’Éternel. Vous ne laisserez sur place que votre petit et votre gros bétail, et vos enfants pourront aller avec vous.

Le Pharaon obtempère donc en ce qui concerne les enfants et les vieillards. Il veut néanmoins garder le bétail malgré la demande expresse de Moïse de les amener également avec lui au verset 9. Les israélites étant des bergers, leur bétail était une richesse énorme. Il faut se rappeler qu’au moment de la Pâque qui va bientôt arriver ils ont dû tuer un agneau par famille, soit 600 000 agneaux. C’est le décompte qui nous est donné du nombre d’homme, ou de chef de famille. Il restait après cela des quantités de bétail, il y avait donc des millions de têtes de bétail. La négociation du Pharaon fait d’autant plus sens que l’Egypte avait perdu son bétail quelques temps auparavant [Exode 9 : 6].

Dans l’intercession il ne faut pas faire de compromis

25 Moïse répondit : Tu mettras toi-même entre nos mains de quoi faire les sacrifices et les holocaustes que nous offrirons à l’Éternel, notre Dieu. 26 Nos troupeaux iront avec nous, et il n’en restera pas un sabot ; car nous en prendrons pour servir l’Éternel, notre Dieu ; et jusqu’à ce que nous soyons arrivés là-bas, nous ne savons pas ce que nous offrirons pour le culte de l’Éternel.

Moïse ne lâche rien. Quand vous êtes dans l’intercession, il ne faut pas faire de compromis. Vous êtes dans un combat spirituel, vous avez une autorité, et vous ne lâchez rien. Vous pillez le camp de l’ennemi, vous lui dites « non seulement tu n’auras rien mais en plus tu vas devoir donner ».

Le Pharaon a affaire à Dieu lui-même

27 L’Éternel endurcit le cœur du Pharaon, et le Pharaon ne voulut pas les laisser partir. 28 Le Pharaon dit à Moïse : Sors de chez moi ! Garde-toi de revoir ma face, car le jour où tu verras ma face, tu mourras. 29 Tu l’as dit ! répliqua Moïse, je ne reverrai plus ta face.

Ça devient presque une histoire personnelle entre Moïse et le Pharaon. Mais ce n’est pas une histoire personnelle, c’est Dieu qui veut manifester sa gloire et qui permet que le pharaon s’endurcisse. Le pharaon le prend comme une affaire personnelle et il a tort. Il ne se rend pas compte qu’il a affaire avec Dieu lui-même.

Parfois certaines personnes, quand vous leur parler de l’évangile, vont le prendre personnellement, il vont être contre vous, mais c’est à Dieu qu’ils ont affaire.

Nous ne décidons pas ce qui plait à Dieu.

26 Nos troupeaux iront avec nous, et il n’en restera pas un sabot ; car nous en prendrons pour servir l’Éternel, notre Dieu ; et jusqu’à ce que nous soyons arrivés là-bas, nous ne savons pas ce que nous offrirons pour le culte de l’Éternel.

C’est Dieu qui choisit ce qu’on doit lui offrir. Nous ne dictons pas à Dieu comment on doit le servir, c’est Dieu qui nous dit comment il veut être servi. Ce principe est ici utilisé comme un argument de négociation. Néanmoins il reste un principe spirituel très important.

Nous ne décidons pas ce qui plait à Dieu. Il décide lui-même de ce qui lui plait. Si vous voulez faire plaisir à quelqu’un, vous pouvez lui offir quelque chose qui vous plait à vous mais vous n’êtes pas sur de lui faire réellement plaisir. On projette nos désirs sur elle alors que ses désirs sont différents. Avec un peu d’expérience on fait une enquête auprès de ses proches. Pour être sûr de lui plaire on fait ce qu’elle nous dit ou ce qu’elle dit à ses proches, ou ce qu’on sait sur elle. Finalement la personne elle-même choisit ce qui lui plait. Si on veut plaire à Dieu mais qu’on ne connaît pas Dieu on va taper à côté. On va se tromper. Dieu dit en somme « oui je vous demande de me servir mais je vais vous dire comment je veux être servi ». Dieu a une culture, c’est la culture du Royaume. Ce que nous trouvons bien, Dieu ne le trouve pas nécessairement bien. Prenez l’histoire de Caïn et Abel dans la Genèse.

Genèse 4
1 L’homme connut Ève sa femme ; elle devint enceinte et accoucha de Caïn. Elle dit : J’ai mis au monde un homme avec (l’aide de) l’Éternel. 2 Elle accoucha encore de son frère Abel. Abel devint berger de petit bétail et Caïn cultivateur. 3 Au bout d’un certain temps, Caïn apporta des fruits du sol comme offrande à l’Éternel. 4 Abel, lui aussi, apporta des premiers-nés de son petit bétail avec leur graisse. L’Éternel porta un regard favorable sur Abel et sur son offrande; 5 mais il ne porta pas un regard favorable sur Caïn ni sur son offrande. Caïn fut très irrité, et son visage fut abattu.

Sans le contexte et dans une première lecture on peut dire « c’est un peu arbitraire ». Caïn et Abel ont tous deux une bonne volonté. Caïn offre des fruits de la terre parce que c’est ce qu’il produit. Pourquoi est-ce que Dieu approuve l’un et pas l’autre? La différence est que Abel apporta des premiers-nés. Caïn et Abel connaissaient la volonté de Dieu parce que leurs parents Adam et Eve avaient été recouverts de peaux d’animaux et Dieu a été le premier à offrir un sacrifice et leur a montré comment faire, ce qui lui plaisait. Caïn a fait ce qui lui semblait être bien mais il ne s’est pas soucié de savoir ce que Dieu voulait.

Un Psaume dit « cherchez continuellement la face de Dieu », ce n’est pas juste chercher sa présence pour nous faire du bien mais chercher ce que Dieu veut, chercher à la comprendre, chercher à le connaître , à comprendre son caractère. C’est ça chercher la face de Dieu. Le connaissant, chercher à faire les choses qui conviennent dans sa présence et pour sa gloire.

Moïse dit donc en d’autres termes « C’est Dieu qui nous diras, et nous on obéiras. Nous ne pourrions pas inventer ce qui pourrait plaire à Dieu. » Vous remarquerez que lorsque des enfants inventent quelque chose en pensant plaire à leur parents, en général ça fait plutôt l’effet contraire.

Mon père était pasteur. Un soir où nos parents étaient à la réunion, avec mes frères et sœurs nous avons supposé que nos parents aimeraient que l’on refasse la décoration de la maison. Nous avons pris des feutres et avons écrit sur les murs de la maison. L’intention était bonne mais vous pouvez imaginer les hauts cris de mes parents quand ils sont rentrés à la maison. C’est une chose d’avoir une bonne intention, c’en est une autre de faire la volonté de Dieu. Ce qui plait à Dieu c’est l’obéissance.

Dans un pays le pouvoir est associé au surnaturel et à la religion

Exode 11
1 L’Éternel dit à Moïse : Je vais envoyer une dernière plaie au Pharaon et à l’Égypte. Après quoi, il vous laissera partir d’ici. Quand enfin il vous laissera partir, il ira jusqu’à vous chasser d’ici. 2 Parle au peuple, pour que chaque homme demande à son voisin et chaque femme à sa voisine des objets d’argent et des objets d’or. 3 L’Éternel avait fait en sorte que le peuple obtienne la faveur des Égyptiens au point que Moïse était très respecté dans le pays d’Égypte par les serviteurs du Pharaon et par le peuple.

On comprend d’autant plus pourquoi le Pharaon l’avait pris à titre personnel. Il sentait que Moïse avait maintenant plus d’ascendant que lui-même sur le peuple égyptien.

Dans un pays le pouvoir est associé au surnaturel et à la religion. Derrière la République par exemple il y a une forme de religion. Au cours de la Révolution Française une des pensées maîtresses qui revenait souvent était que comme on avait coupé les ponts avec le Dieu du ciel, on avait éjecté le catholicisme et le roi de droit divin, il fallait une nouvelle spiritualité. On savait très bien qu’on ne pouvait pas diriger un peuple ou avoir un ascendant sur un peuple sans quelque chose de spirituel. On a institué le culte de l’être suprême. Même dans les églises en France il y a eu des cérémonies pour l’être suprême. Encore aujourd’hui l’idée de « religion laïque » revient de temps en temps. Dans le vocabulaire politique on retrouve en outre de nombreux mots spirituels comme « charisme » ou « onction ». Une étude a été faite à ce sujet.

Un pouvoir a besoin d’une transcendance, de quelque chose de spirituel, pour s’établir. César était par exemple « pontifus maximus », c’est-à-dire grand prêtre. Il était considéré comme divin et tout le monde devait offrir un sacrifice pour l’empereur. Chacun pouvait avoir sa religion mais il fallait une religion pour tout l’empire qui tienne le peuple dans une sacralisation du pouvoir. Cette sacralisation du pouvoir est très claire dans notre république en France.

Ici le Pharaon a perdu son pouvoir sacré. Ses magiciens ont des ulcères. La parole de Moïse est écoutée et le Pharaon a perdu con crédit dans le domaine du sacré et de la transcendance.

Les richesses autrefois consacrées aux idoles sont maintenant consacrées à Dieu

2 Parle au peuple, pour que chaque homme demande à son voisin et chaque femme à sa voisine des objets d’argent et des objets d’or.

Ils vont littéralement piller l’Egypte en or et en argent. Les égyptiens vont même leur donner tout ce qu’ils veulent pour qu’ils partent.

Dieu voulait que ces richesses utilisées pour des faux dieux soient maintenant consacrées au vrai Dieu. Ces choses nous sont données ici pour nous expliquer le principe de la sortie du péché. Dans le moment de la conversion de quelqu’un ou d’une famille il y a beaucoup de choses qui sont consacrées à la futilité et à la vanité des idoles. Quand on se donne au Seigneur ces choses sont consacrées à Dieu et maintenant elles vont servir Dieu.

J’écoutais ce témoignage d’un pasteur de Lille tout récemment à propos d’une femme nouvellement convertie qui était vraiment pauvre. Elle donnait 100 euros par semaine à l’église et le pasteur se demandait comment une femme aussi pauvre pouvait donner autant. Il était inquiet pour elle. Il a été la voir et lui a dit qu’il ne pouvait pas accepter ses chèques. Elle a dit « Pourquoi est-ce que je ne pourrais pas donner 100 euros par semaine à Dieu alors qu’avant je donnais 400 euros par semaine pour jouer au PMU ? » Le pasteur a quand même refusé ses chèques et l’a aidée à gérer ses finances. Le point ici est la phrase de cette femme qui fait écho à ce passage de l’Exode.

Finalement l’or et l’argent pris en Egypte seront utilisés à la construction du tabernacle comme on peut le lire dans la deuxième partie de l’Exode qui est peut-être la partie la plus importante de l’Exode.

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