La clef de ta destinée personnelle

 

On peut décrire cette clef de la manière suivante : CE QUI EST BIEN POUR LES AUTRES N’EST PAS NECESSAIREMENT BIEN POUR TOI.

Dieu serait-il injuste ? En général on se dit : si les autres le peuvent, se le permettent… moi aussi ! C’est là le piège. Depuis que tu es enfant tu as peut-être regardé un grand frère ou une grande sœur avec envie en te disant : pourquoi lui et pourquoi pas moi ? Au sujet d’un privilège quelconque. Oui, Dieu est juste, équitable, mais il ne demande pas la même chose à tout le monde parce que chacun est différent et chaque appel est différent. Un futur champion olympique en natation se lève à 5h tous les matins pour faire des longueurs de bassin. Ces exigences sont proportionnées au but qu’il veut atteindre.

Les Proverbes nous mettent en garde contre « la femme étrangère » (7 :5). Il est évident que pour toi il ne s’agit pas de te marier obligatoirement à une personne de ta nationalité ou de ton peuple. Pour Israël il s’agissait bien de cela pour une raison historique précise, à savoir que Dieu les avait mis à part en tant que peuple témoin dans un monde païen. Jusqu’à la venue de Jésus-Christ ce peuple devait se garder d’alliances avec le paganisme et pour cette raison Dieu leur avait interdit le mariage en dehors de leur peuple. Toutefois même dans l’Ancien Testament on trouve des exceptions à cette règle (voir l’histoire de Ruth) qui sont approuvées par Dieu. Mais lorsque Jésus est venu, il est mort pour tous les hommes, ce qui a rendu cette règle caduque.

Alors comment comprendre l’expression « femme étrangère » aujourd’hui ? En fait, il faut comprendre « la femme (ou l’homme si tu es une fille) étrangère (ou étranger) à la volonté de Dieu pour ta vie ».

Le livre de la Genèse nous raconte l’histoire de la famille d’Isaac. Isaac avait deux fils, des jumeaux, Esaü et Jacob. Les parents transmettent certaines clefs à leurs enfants selon la relation de l’enfant avec le père ou la mère.

Dans Genèse 26 :34 nous voyons qu’Esaü, âgé de 40 ans, prit pour femmes Judith, fille de Beéri, le Héthien, et Basmath, fille d’Elon, le Héthien. Elles furent un sujet d’amertume pour le cœur d’Isaac et de Rebecca. Je ne sais pas quelle connaissance Esaü avait de l’histoire du mariage de son propre père, quelles histoires son grand-père Abraham avait pu lui raconter, mais il aurait du savoir qu’un mariage avec des filles du pays de Canaan n’était pas une bonne chose par rapport à l’appel de Dieu sur leur famille. En effet Abraham avait fait jurer à son serviteur de ne pas prendre pour son fils une femme parmi les filles des Cananéens au milieu desquels il habitait (Genèse 24 :3). Voilà qu’à la génération suivante, Esaü fait exactement la chose qu’il ne fallait pas faire.

Il est possible qu’Isaac et Rebecca aient négligé d’avertir leur fils, ou que celui-ci ait choisi ses épouses sans avoir consulté ses parents. On voit que le résultat est catastrophique : « Rebecca dit à Isaac : je suis dégoûtée de la vie, à cause des filles de Heth. Si Jacob prend une femme, comme celles-ci, parmi les filles de Heth, parmi les filles du pays, à quoi me sert la vie ? » (Genèse 27 :46)

Entre temps Jacob vole à Esaü la bénédiction du fils aîné. Jacob doit partir d’urgence pour fuir la colère de son frère. Au moment de partir son père le bénit et lui donne un ordre : « tu ne prendras pas une femme parmi les filles de Canaan. Lève-toi, va à Paddan-Aram, à la maison de Bethuel, père de ta mère, et prends-y une femme d’entre les filles de Laban, frère de ta mère… » Nous apprenons ici que la bénédiction du père inclut des conseils pour la vie du fils. Le commandement est une bénédiction. Il apporte la vie.

Mais Esaü est témoin de la scène : « Esaü vit qu’Isaac avait béni Jacob, et qu’il l’avait envoyé à Paddan-Aram pour y prendre une femme, et qu’en le bénissant il lui avait donné cet ordre : tu ne prendras pas une femme parmi les filles de Canaan. Il vit que Jacob avait obéi à son père et à sa mère et qu’il était parti pour Paddan-Aram. Esaü comprit ainsi que les filles de Canaan déplaisaient à Isaac son père. Et Esaü s’en alla vers Ismaël. Il prit pour femme, outre les femmes qu’il avait, Mahalath, fille d’Ismaël, fils d’Abraham, et sœur de Nebajoth. »

Extraordinaire ! Esaü n’avait pas compris jusque-là que ses précédents mariages (à l’époque on pouvait avoir plusieurs femmes, même si la Bible ne l’encourage jamais) avaient déplu à ses parents. Quelque chose n’avait pas passé entre lui et ses parents. Autant Jacob écoute ses parents et leur obéit, autant Esaü semble vivre une vie indépendante. Ainsi Esaü n’a pas été averti des conséquences de ses choix. Il n’a pas non plus cherché le conseil qui aurait pu lui éviter cette situation désastreuse.

Genèse 25 :27-28 « Ces enfants grandirent. Esaü devint un habile chasseur, un homme des champs ; mais Jacob fut un homme tranquille, qui restait sous les tentes. Isaac aimait Esaü parce qu’il mangeait du gibier et Rebecca aimait Jacob. » C’est probablement ce passage qui nous explique comment Esaü et Jacob ont évolué. Le goût prononcé d’Isaac pour le gibier lui a fait oublier d’enseigner son fils aîné et de le former dans d’autres domaines importants de la vie. Par contre Rebecca a probablement transmis de nombreux conseils à son fils (mais pas toujours de bons conseils). D’autre part, la préférence des parents pour un enfant est une mauvaise chose et crée les jalousies et les rivalités. Il arrive que pour ces raisons nous choisissions de vivre de manière plus indépendante. Mais nous devons nous rappeler que la bénédiction des parents inclut des conseils importants pour notre vie et que le commandement est une bénédiction.

 

Question

comment savoir ce qui est étranger à la volonté de Dieu pour ma vie ?

Réponse

Tu le sauras en découvrant dans la prière ce qui correspond à sa volonté pour ta vie. Si tu es une fille et que tu as un appel missionnaire tu ne vas pas de marier à un chef de gare qui a décidé de passer sa vie dans la gare de son village. Tu peux aussi avoir des critères positifs dont tu parles à Dieu dans la prière : voilà comment je vois mon futur conjoint (et tu fais une liste). Tu seras surpris de voir que Dieu est un Dieu de détails. D’autre part Dieu peut avoir mis dans ton cœur des désirs qui viennent de lui. Donc tes désirs ne sont pas toujours négatifs. Mais si tu connais déjà quelqu’un avant d’avoir mis au clair dans ton cœur ces convictions concernant la volonté de Dieu pour ta vie, cette personne risque bien de prendre la place de Dieu dans ton cœur.

Question

Je connais quelqu’un qui correspond exactement à tous ces critères… est-ce qu’il y a encore quelque chose à faire avant d’être sûr ?

Réponse

Tiens compte des conseils de ceux qui te connaissent vraiment et qui craignent Dieu et prient pour toi. Tiens compte du conseil de tes parents qui te connaissent probablement mieux que toi-même. Teste cette personne et assure-toi bien que ce qui te paraît correspondre à ton idéal ne soit pas une illusion. N’attends pas dix ans avant de te décider, ne sois pas « super spirituel ». N’hésite pas à jeûner et prier (discrètement). Il faut prendre de la distance et du temps. On ne peut pas savoir en priant avec la personne. Tu as besoin de ton propre discernement. Ne mélange pas tout. Ne cherche pas des « signes » du style : si c’est la volonté de Dieu il faut qu’il fasse beau le jour du mariage… C’est un peu tard pour savoir et au fond, c’est se moquer de Dieu.

 

La « femme étrangère » représente une culture qui déplaît à Dieu. Ruth, bien qu’elle fut païenne dit à sa belle-mère : « Où tu iras, j’irai, où tu demeureras, je demeurerai ; ton peuple sera mon peuple et ton Dieu sera mon Dieu, où tu mourras je mourrai, et j’y serai enterrée. » C’est pour cette raison que Ruth devint l’ancêtre du roi David en étant pleinement adoptée dans le peuple de Dieu. Tu peux faire de cette déclaration de Ruth un test pour ton futur conjoint : est-ce que tu es prêt(e) à faire les sacrifices nécessaires que Dieu pourrait nous demander à cause de son plan pour notre vie ? Est-ce qu’on a bien le même Dieu, est-ce qu’on veut marcher avec Dieu dans la même église (famille spirituelle) ?

C’est dans Deutéronome 7 :3 que Moïse explique l’interdiction de se marier avec les femmes de Canaan : « Tu ne contracteras point de mariage avec ces peuples, tu ne donneras point tes filles à leurs fils et tu ne prendras point leurs filles pour tes fils car ils détourneraient de moi tes fils qui serviraient d’autres dieux et la colère de l’Eternel s’enflammerait contre vous, il te détruirait promptement. »

Tu peux avoir en vue de te marier avec un chrétien ou une chrétienne mais tu ne connais pas le cœur de cette personne vis-à-vis de Dieu. Si tu ne lui poses pas les questions du « test de Ruth » ou si tu ne fais pas une enquête sérieuse avant d’engager tes sentiments et ta parole, tu te retrouveras dans un piège parce que la personne en question pourrait ne même pas vouloir suivre le Seigneur sérieusement et pourrait t’empêcher d’entrer dans ta destinée divine.

Proverbes 24 :25 « Mieux vaut habiter à l’angle d’un toit que de partager la demeure d’une femme querelleuse. »

Cette attitude querelleuse peut naître d’une frustration : tu as épousé quelqu’un sans lui dire ce que tu penses faire de ta vie en accord avec l’appel de Dieu pour toi. Tu lui as laissé penser que tu lui appartiendrais… sans lui dire que tu appartiens d’abord à Dieu.

Mais cette attitude querelleuse peut venir du fait que tu n’as pas vraiment « quitté ton père et ta mère » au moment de l’épouser et que ton conjoint se plaint de la présence de tes parents dans tes longs coups de téléphones et c… En d’autres termes cette attitude querelleuse peut être produite par ta propre attitude et ton manque d’amour véritable.

Donc avant de te marier, règle bien ces choses ! (Proverbes 27 :15)

Proverbes 19 :14 « On peut hériter de ses pères une maison et des richesses, mais une femme intelligente est un don de l’Eternel. »

Quand tu choisis ton conjoint, demande à Dieu quelqu’un qui te complète.

Proverbes 11 :22 « Un anneau d’or au nez d’un pourceau, c’est une femme belle et dépourvue de sens. » Conseil : avant de choisir quelqu’un pour sa beauté, essaye d’avoir une conversation avec cette personne ou, plus sage encore, écoute sa conversation avec d’autres personnes. Tu ne tarderas pas à savoir si il (ou elle) a du cœur. Parce que dans le mariage, qui est une relation à long terme, le cœur a plus d’importance que la beauté.

Proverbes 31 : 30 « La grâce est trompeuse, et la beauté est vaine. La femme qui craint l’Eternel est celle qui sera louée. »

Tu remarqueras que tout le livre des Proverbes est construit autour du thème de la famille. En fait c’est l’histoire d’un père qui instruit son fils concernant le mariage, la construction d’une future famille et c… et ce livre finit par une description de ce qu’est réellement une « femme vertueuse » et la bénédiction qu’elle représente pour l’homme qui la trouve.

« La femme sage bâtit sa maison, et la femme insensée la renverse de ses propres mains. » Proverbes 14 : 1

Tu vois ici que la femme joue un rôle capital dans la construction de sa famille. Le mot maison ici se réfère au foyer. « Elle veille sur ce qui se passe dans sa maison… » (Proverbes 31 : 27). Il est dit que « la sagesse a bâti sa maison, elle a taillé ses sept colonnes »… (9 :1). Donc la femme sage construit sa maison sur des bases solides. Ces bases sont :

  • l’enseignement de ses enfants (6 : 20 et 31 : 26)
  • le travail (31 : 27)
  • la planification (31 :16)
  • s’occuper des pauvres (31 : 20)
  • l’amour fidèle (31 : 21)
  • la crainte de Dieu (31 : 30)
  • la foi (31 : 25)

La responsabilité du mariage ne se limite pas au choix du bon conjoint, elle se prolonge dans la manière dont on construira le foyer.

 

Question

J’ai déjà fait un mauvais choix. J’ai l’impression d’avoir gâché ma vie.

Réponse

La Bible est pleine d’histoires de vies gâchées et détruites que Dieu a tout de même utilisées puissamment pour sa gloire. Tu as besoin d’une profonde repentance et purification. Tu dois trouver la racine (je parle de ton cœur, pas de ton conjoint !). Quand cette racine sera enlevée Dieu pourra t’utiliser de manière puissante. C’est tout un programme. Mais il vaut la peine de prendre le temps pour la restauration et la guérison.

 

Dans Deutéronome 18 :14, Dieu parle à Israël concernant l’occultisme en disant : les nations qui t’entourent le font, « mais à toi, je l’interdis ! » Il y a certaines choses que les autres feront autour de toi, mais à toi, Dieu l’interdit : tu le sais intérieurement, cela fait partie de ton contrat de vie de disciple. En devenant disciple de Jésus-Christ on choisit de renoncer à sa propre vie. Cela ne veut pas nécessairement dire que tu es meilleur que les autres et cela ne veut jamais dire que tu dois imposer aux autres tes convictions sur une chose ou une autre. Cela fait partie de ta marche personnelle avec Dieu.

 

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Auteur: Co-fondateur et directeur d’étude de l’IFIM, Institut de formation International de Marseille, Jean-Hugues Jéquier a particulièrement à coeur le monde musulman et la formation de leaders chrétiens équipés dans la Parole et dans l’Esprit. Il est marié et père de 3 enfants.

 

SOMMAIRE

1. Introduction
2. Restaurer la relation
3. Comprendre les âges de la vie
4. Découvrir la clef du livre des Proverbes
5. La clef de ta destinée personnelle
6. Accepter la correction
7. Ne pas t'appuyer sur ta propre sagesse
8. La gestion financière
9. La clef du regard qui se pose sur ta vie
10. La clef qui consiste à mettre des barrières
11. Conclusion: la sagesse dans ton coeur

 

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